Un budget 2010 élaboré dans un contexte difficile

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Intervention de Sylvain Baron relative au Débat d’Orientation Budgétaire

Conseil municipal du 17 décembre 2009 

 

Je ne reviendrai pas sur les décisions politiques, souvent peu irréfléchies, parfois ahurissantes, mais toujours orientés vers la satisfaction des mêmes, qui nous sont imposés par l’actuel Président de la République et qui nous mettent face à un avenir difficile dans un contexte incertain et dégradé.

 

Autant, l’an passé, nous pouvions parler pour le budget 2009, d’un budget "à l’ancienne" autant aujourd’hui nous sentons planer, dans les propositions budgétaires envisagées pour 2010, la menace des modifications attendues, à savoir la perte d’une part de nos ressources et la perte d’une part de notre autonomie. Faudra-il envisager, pour l’avenir, des réductions drastiques de services rendus à nos concitoyens, faudra-t-il encore plus recourir à l’emprunt pour passer un cap difficile, faudra-t-il augmenter la fiscalité locale ?

 

Pour le budget de fonctionnement 2010, nous rappelons que nous approuvons la proposition d’augmentation de 1,5% des taux pour les taxes sur les ménages ainsi que  la fixation à 2,5% de l’augmentation des dépenses de personnel dont l’optimisation est en cours par des mouvements, jamais faciles, de réaffectations sur divers postes. C’est ainsi, par exemple,  qu’on remarque pour 2010 une prévision de baisse substantielle des crédits de fonctionnement à la Direction des espaces publics et de la Direction de la Communication compensée par une forte hausse des crédits la Direction de la Petite Enfance, de l’Enfance et de la Jeunesse.

 

Quant aux quelque dizaines de postes qu’il semble néanmoins nécessaires de créer, on peut penser qu’une gestion indiciaire où le remplacement d’un nombre important de personnel partant à la retraite par des nouveaux agents sensiblement moins coûteux, devrait dégager une marge permettant ces nouveaux recrutements.

 

En investissement, on prévoit de fixer le budget à 27 millions d’euros dont 16 millions proviendront de l’emprunt.

 

On se souvient du célèbre "Gouverner, c’est choisir" lancé par Pierre Mendès-France dans son discours d’investiture, le 3 juin 1953. On se souvient un peu moins de la phrase qui suit. La citation complète est la suivante : "On ne peut pas tout faire à la fois. Gouverner, c’est choisir, si difficiles que soient les choix. Choisir ne veut pas dire forcément éliminer ceci ou cela, mais réduire ici et parfois augmenter là, en d’autres termes, fixer des rangs de priorité".

 

C’est au résultat de ce difficile exercice, de réduire ici, d’augmenter là, de différer un peu aussi, que nous avons participé au cours de ces derniers mois. Tout n’est pas définitivement calé. Nous devons notamment affiner l’étude des recettes ou des subventions que l’on pourra, dans certains cas, trouver en contrepartie.

 

Mentionnons déjà que l’enveloppe actuellement prévue pour la réfection d’écoles et la construction de nouvelles écoles semble sensiblement insuffisante. Une réflexion est en cours à ce sujet.

 

Mentionnons aussi que la politique affichée par les choix budgétaires  pour les personnes âgées est le fruit des réflexions sur le maintien des personnes à domicile dans des appartements dédiés et que cette politique devra être complètement définie à l’issu d’un débat au cours du prochain semestre.

 

Enfin, bien que la suppression de la taxe professionnelle puisse rendre moins attractif l’accueil de nouvelles entreprises sur notre territoire, on se félicite du maintien de l’effectif et du renforcement des moyens pour le développement économique, l’emploi, la formation et l’insertion.

 

C’est donc bien à des choix que nous devons les orientations qui nous sont présentées ce soir, pour le budget de l’an prochain :

  • des choix qui respectent nos engagements pris pour la mandature, notamment dans notre volonté de soutien aux personnes en difficulté,
  • des choix qui accompagnent et orientent le développement urbain, économique et culturel de notre ville,
  • et des choix qui laissent potentielles et ouvertes certaines décisions importantes à venir, telle l’installation d’un  Centre Dramatique National à la Manufacture des œillets, en fonctions, bien sûr, de financements extérieurs qui nous parviendraient.

 

Pour ces raisons, le groupe socialiste approuve les orientations qui nous sont proposées, sachant qu’elles restent encore perfectibles jusqu’au vote du budget en janvier 2010.

 

 

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